Encore dans sa manie de laisser son stand à son coéquipier – le travail d'équipe ça a jamais été son point fort – il se faufile entre quelques poignées de personne et finit par apercevoir son objectif, un rictus immédiat glissé sur ses lèvres gercées par l'hiver. Et c'est un stand de chaussettes que son meilleur ami tient, ce qui ne laisse bien évidemment boo pas indifférent.

Quelques souvenirs lui rappellent que ses chaussettes avaient été son seul vêtement, quand pyo l'avait jeté en dehors de sa piaule, le tout avec miniboo à l'air et un paquet de monde dans les couloirs. Plein d'une fausse rancune et les sourcils froncés pour feindre l'acteur mélodramatique, il s'apprête à pousser des geignements pleurnichards sur le melted.
Sauf qu'ils sont pas tous seuls (naturellement). Et qu'entre deux ou trois personnes (dont sooli, à qui il offre finalement son sourire le plus charmeur – potentiel charmant : -500), y a julian et ja – si le premier lui serre métaphoriquement la gorge, le deuxième lui serre moins métaphoriquement les cou-des.

Et boo ne manquant jamais d'être boo, il se faufile derrière le plus grand et sa main s'abat dans un éclair vicieux sur son postérieur magistral, aussi bien par habitude que par salutation – parce qu'une main au cul vaut toujours mieux qu'un bonjour fade. « Heyaaa~ » Ou un Heyaaa de vieux pervers à lunettes. En ce qui concerne le nain (oui), c'est sur son épaule qu'il pose son propre coude, sans respect ni méchanceté. « Ja, j'te palperais bien les fesses aussi, mais elles sont trop basses. C'est une honte, vraiment. »
(et c'est à cet instant que boo décida d'acheter des talonnettes à ja)

Les politesses lâchées, un baiser soufflé à sa chère et tendre (non en vrai c'est + un clin d'oeil mal fait) et finalement son regard se repose sur les vendeurs, pétillant. « j'ai besoiiiin d'une paire de chaussettes père noël plus des gants et un bonnet olaf siouplaît ! » Et il a déjà dégainé son porte-monnaie, le tout en lâchant son plus beau rictus de clown malsain.