anticipation folle, le coeur explose presque avant même l'arrivée de ce nouveau colocataire. il a longuement contemplé faire ce choix, laisser un autre être humain prendre la chambre libre de son nouvel appartement. pas le choix, après tout. l'argent ne tombe pas du ciel, elle ne pousse pas dans les arbres et masa n'est certainement pas plein aux as. ses poches restent vides, de ses dépenses impulsives qu'il ne peut s'empêcher de faire. ( i see it, i want it, i got it ). et ainsi, il s'est retrouvé à changer d'avis sur l'idée, à passer des brochures en promettant monts et merveilles à ceux considérant prendre la place libre. après quelques semaines sans réponse, il a presque commencé à douter cette idée de quitter les dortoirs de l'université, puis minjun s'est offert à lui. enfin, à la chambre. masa a vu la lumière au bout du tunnel, enfin une chance de dépenser encore plus d'argent inutilement, maintenant que son versement sera allégé. parfois, il en fait trop. le coeur tambourine contre son torse et il n'arrive plus à penser. il passe d'un côté à l'autre du salon, pense trop et s'effraie déjà à l'idée que minjun le détestera. il veut son appréciation, masa. il veut qu'on l'aime, quitte à avoir l'air un peu trop… well, trop. alors, il se retrousse les manches, la tête emplie à présent qu'il s'efforce à faire quelque chose de potable dans la cuisine. il n'y a que deux problèmes : il arrive à peine à préparer du riz sans le faire brûler et il est encore plus nul lorsqu'il en vient aux desserts. or, le gamin s'est mit à l'idée de faire des biscuits. c'est simple, pourtant. la recette est là, devant ses yeux. puis, c'est la catastrophe et l'appartement se retrouve rapidement sous un nuage de fumée. les jurons sortent et le four est fermé à contre coeur, les biscuits noircis sur le comptoir alors que les fenêtres sont ouverts. il est défait, le chaos qu'il est, incapable de faire une chose. soupir au bout des lèvres, de sa seule espérance que son nouveau colocataire arrive dans quelques heures pour ne pas être témoin de ses échecs les plus embarrassants, il est sur le canapé, face première, lorsqu'un cognement se fait entendre deux minutes plus tard. oh… no, why... why now ? sa voix s'élève à peine, plaignarde. il n'a le choix que de l'accueillir et il se traîne les pieds de son salon jusqu'à la porte d'entrée, prend une inspiration et ouvre la porte. hi, hello, welcome ! enjoué, un peu trop, peut-être. est-ce à son goût ? est-ce trop ? les pensées s'activent alors qu'il essaie de lire à travers son expression. please, come in. do you need help getting stuff in ? uh don't mind the smell of burning food. et il ne prend pas une seconde pour s'arrêter et prendre une seconde pour l'observer, trop pressé à laisser les mots sortir. everything is fine and nothing is burning anymore.

tout va pour le mieux, il s'en convaincra si ce n'est pas le cas. l'odeur brûlé et les biscuits calcinés ne sont qu'un obstacle, quelque chose qui le fait déjà douter alors que son nouveau colocataire se trouve devant lui. à vouloir plaire, masa s'est retrouvé dans une position terrible, nervosité qui se peint sur les traits de son visage tandis qu'il prétend que tout va bien, la voix qui s'élève plus convaincant que son expression. les prunelles se posent enfin sur celui qui s'est décidé de lui faire confiance, de ses promesses de merveilles en prenant la place libre dans cet appartement. jumelant son anxiété et l'anticipation qui l'a suivi toute la semaine jusqu'à ce jour, ses genoux se sont presque fléchit en croisant son regard, avant de détourner les yeux immédiatement. il se souvient de lui, du club de natation. il se souvient de lui, de son attachement one-sided à sa personne. scénarios par centaines, car il est de ceux qui imagine le monde d'un seul regard, jusqu'à ce qu'il quitte l'université. désespoir de ne jamais l'avoir revu à l'université, le club de natation étant devenu de nouveau ennuyant, un poids sur les épaules de masa de faire plaisir à son beau-père. yeah, it's fine, don't worry about it, qui lui répond d'une petite voix en hochant la tête, un rire nerveux s'échappant malgré lui. ​​please, come in, welcome.. um.. home. et ça hésite presque, à se demander si c'est étrange de le dire comme ça, soudainement. no, il étire le mot, secoue la tête. i won't go to the hospital today… or another day… ever… il soupire presque d'être aussi mal à l'aise, étrange, mais il se retient et se met sur le côté pour le laisser entrer. l'esprit se pose sur le géant snorlax qui se trouve dans le salon et il ferme presque les yeux de désespoir et d'embarras, à espérer qu'il ne réagit pas sur la peluche qui prenait le trois quart du salon.